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Aide-soignante et fière de l'être! 
 
 
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articles et témoignages

Voici quelques articles glanés au fil de mes errances sur le net, et dont la teneur a vu se rallumer en moi la flamme de l'espérance! 
 
 
 
Qu'est-ce que la vie ?  
C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit.  
C'est le souffle d'un bison en hiver.  
C'est la petite ombre qui court dans l'herbe et se perd au coucher du soleil.  
Crowfoot, chef blackfeet (1821-1890) (carte de vœu de La Maison)  
Gardanne, à quelques lieues de Marseille. Prenez la route de Nice. Presque tout de suite, vous verrez un chemin qui monte sur la gauche. Là, sous de grands pins, se dresse une imposante villa ocre, aux volets bleus. Ce fut autrefois une maternité. Est-ce pour cela qu'on s'y sent immédiatement en confiance ? D'où vient cette tranquillité ? Je cherche une sonnette, n'en trouve pas, pousse la porte d'un jardin d'hiver... Une musique en sourdine se mêle à des chuchotements. L'entrée pourrait être celle d'une maison privée. Personne ne m'a vu entrer.  
Il est encore tôt. Le jour se lève à peine. J'ai un peu l'impression d'être un voleur. Un petit salon. Sur une table, le livre d'or. Je m'assieds, feuillette, frissonne...  
“Accueilli avec bonté et compréhension  
Soigné avec amour et dévouement 
Aidé et écouté avec attention,  
Mon cher mari, mon bien aimé C.  
A terminé son voyage terrestre ici-bas  
Dans cette “maison” sereine et paisible 
Qui a permis que je sois présente 
Jusqu'à son dernier souffle,  
Où chacune et chacun donne aux autres 
Le meilleur de lui-même  
Nous avons trouvé, C. et moi,  
Chaleur, fraternité, soutien et respect.  
Que le Dieu de l'espérance soit avec vous tous.”  
L'écriture est appliquée. On sent toute l'émotion de la personne qui a tracé ces mots, du mieux qu'elle a pu. Plus loin, quelqu'un d'autre s'épanche :  
“Vous êtes comme le soleil d'octobre qui réchauffe et aide à se préparer pour l'hiver. Maison d'accueil, lieu de vie pour ceux qui attendent... Merci pour votre amour et abnégation. C'est tellement rare de nos jours. Continuez votre œuvre malgré les obstacles ou l'hostilité des égoïstes ; nous avons besoin de vos sourires... ”  
Toujours personne en vue. Je n'ai pas envie de me signaler. Plutôt devenir invisible et tranquillement observer comment La Maison s'éveille. Je poursuis ma lecture. Des dizaines de témoignages remplissent le livre d'or. Souvent lyriques.  
“Bénis soient les vents favorables qui, au plus fort de la tourmente, font parfois se croiser des chemins ! Doux et merveilleux amis, j'aimerais vous redire la confiance totale avec laquelle nous vous avons confié notre petite Maman : elle était (et sera à jamais) notre inestimable trésor ; vous avez été le précieux écrin qui l'a accueillie avec une infinie tendresse.”  
 
Certains témoignages débordent sur plusieurs pages, dithyrambiques, quand chacun des membres d'une famille tient à exprimer sa gratitude, après le décès d'une mère, d'un frère, d'une petite sœur... Où ai-je débarqué ? En quoi ce lieu sort-il de l'ordinaire ? La plupart des unités de soins palliatifs que j'ai visitées jusqu'ici m'ont impressionné par la sérénité de leur atmosphère, en grand contraste avec le reste de l'hôpital où elles sont nichées. Mais, justement : sans exception,elles se trouvaient à l'intérieur d'une enceinte hospitalière. Ici, rien de tel. On se croirait dans une pension de famille.  
 
Une pension de luxe. Avec une élégante salle-à-manger dans la véranda et un vrai chef pour diriger la cuisine (adaptant les plats à chacun). A La Maison, je vais l'apprendre, chacune des douze chambres des patients (j'allais écrire des “pensionnaires") est peinte et meublée de manière différente - ce que l'on doit parfois deviner, sous l'exubérance des affaires personnelles : ici en effet, chacun décore sa chambre comme il l'entend, s'il en a encore la force. L'aspect médical a été entièrement camouflé : pas de tuyaux d'oxygène à la tête des lits, pas de matériel en inox ou peint en blanc dans tous les coins, pas de porte-perf dans les couloirs... 
Une vraie maison, et cela se sent. Avec un très confortable pavillon pour les familles, derrière les grands pins, un peu plus haut. N'allez pas croire qu'il s'agisse d'un lieu réservé aux riches. L'établissement est conventionné et le prix d'une journée n'y revient pas plus cher que dans une unité de soins palliatifs classique.  
 
Poursuivant mon “repérage”, je tombe sur une brochure intitulée La Maison - Bilan 1995. J'apprends que, cette année-là, soixante-dix-sept personnes sont venues habiter ici et que cinquante-six y ont poussé leur dernier souffle. Les autres ? Sept sont toujours dans ces murs. Très peu ont dû (ou voulu) être hospitalisées dans un établissement médical disposant de matériel lourd. 
Treize sont retournées dans leurs familles (la plupart sont ensuite revenues, ou sont décédées à l'hôpital).  
 
De quoi souffraient les personnes accueillies ici en 1995 ? Soixante quatre avait le sida et onze le cancer. Les deux autres étaient atteintes, la première de la maladie de Hodgkin, la seconde de troubles cardio-vasculaires. La durée moyenne du séjour dans cette “ maison ” aura été de quarante et un jours... 
 
A côté de ces statistiques et d'une foule d'informations extrêmement précises et techniques (notamment sur les médicaments utilisés pour soulager la douleur, pathologie par pathologie), la brochure que j'ai sous les yeux contient toutes sortes de notes inattendues, touchantes de sollicitude. Comme ce patchwork des prénoms de tous les pensionnaires et des quelques proches qui fréquentèrent ce lieu.  
Ou comme ce chapitre intitulé "Quelques traces", où je retrouve l'émotion du livre d'or, écrit cette fois par les accompagnateurs. 
Patrice Van Erseel 
Lire la suite: http://www.nouvellescles.com/dossier/AccMort/Maison.htm 
 
 
Un petit "article" qui met du baume au coeur: 
 
Si vous devenez aide soignante ou aide soignant, votre rôle sera d'apporter les soins d'hygiène, de confort, de relationnel auprès des malades, sous la responsabilité d'un infirmier ou infirmière, ne perdez pas de vue, que vous serez en contact permanent avec des personnes malades, opérées, et en fin de vie, votre rôle est primordial, il faut savoir, que le métier d'aide soignante est épuisant tant physiquement que moralement. 
En France, nous comptons plus de 330000 aide soignants et soignantes et plus de 60000 auxiliaires de puériculture. 
Messieurs, Mesdames, Mademoiselles les aides soignants vous avez du mérite et toute notre considération, car vous exercez un métier difficile. 
 
extrait article d'olive2 sur le site www.aquadesign.be 
 
 
 
 
Je suis en train de lire un bouquin tiré d'entretiens entre Fabien Ouaki et le Dalai-Lama. 
En voici un tout petit passage qui correspond tellement à ma vision des soins, mon seul regret, c'est qu'une fois encore les aide-soignants sont les grands oubliés dans la conversations alors qu'ils sont complètement concernés et actifs, décidément! 
 
"....Fabien Ouaki: Dans la rubrique « sagesse et santé », quels conseils donneriez-vous aux médecins et aux infirmières, ou à toute personne qui travaille avec des malades? Je pense à la relation entre le soignant et le malade, mais aussi à celle du soignant par rapport à lui-même, à ses sentiments de peur ou de frustration devant la souffrance ou la mort des autres. 
 
Dalaï-Lama: Les personnes qui travaillent dans les professions médicales sont vraiment celles qui aident le plus l'humanité et je leur voue une grande admiration. Les gens qui les approchent sont sujets à de grandes souffrances et se trouvent le plus souvent désemparés car ils se sentent prisonniers d'une situation qu'ils n'ont aucun moyen de contrôler: en ce sens, ils attendent tout du corps médical. Généralement les soignants s'impliquent énormément. Mais s'ils se rendaient vraiment compte à quel point les patients et leurs familles dépendent d'eux, ils auraient encore plus de capacité à soulager la souffrance. Ils peuvent se dire: «  On attend tellement de moi.., un mot gentil, un sourire fera toute la différence, même si le malade se trouve dans un état désespéré. ».... 
 
Fabien Ouaki: La fin de la vie est aussi un moment difficile, autant pour le mourant et sa famille 
que pour ceux qui le soignent. Ce sont souvent les infirmières qui sont les plus exposées, et il arrive que, au contact quotidien de la mort, elles choisissent de fermer la porte à leurs sentiments. Il existe à présent des associations qui enseignent la communication avec les mourants par une approche psychologique et par le massage ou le toucher thérapeutiques. Je trouve ce travail là très important. On a souvent pensé que seuls les prêtres étaient habilités à assister les mourants, mais les prêtres se font de plus en plus rares, et les gens de moins en moins religieux: il y a dondc un vide à combler. 
 
 
Dalai-Lama: ......d'un point de vue strictement humain, par delà tout contexte religieux, je pense que le mourant apprécie que ses amis et ses proches l'entourent .........il sait que la mort l'attend, mais il s'en va réconforté, imaginez ce qui peut se passer dans la tête du malheureux qui, au contraire, se retrouve seul, derrière une porte fermée, pour attendre la mort. Quelle tristesse! 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Modifié en dernier lieu le 10.04.2007
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